Les impubliables

Suite aux informations les plus diverses voir insolites que l'on peut trouver lorsque l'on fait des recherches d'histoire locale, la plus grosse difficulté est de savoir faire la part des choses dans ce que l'on sait entre ce qui est publiable à la connaissance du public et ce qu'on doit garder pour nous.
Personnellement j'ai choisi d'aller du néolitique jusqu'à 1945 en m'arrêtant strictement à cette date, et ne pas mettre des informations d'état-civil détaillées concernant des personnes vivantes. Lorsque je parle d'affaires judiciaires de la fin du XIXe/début XXeme siècle les noms sont limités à une initiale, voir pas de noms du tout ou d'informations susceptibles de permettre d'identifier la personne incriminée et de gêner les descendants. En effet on n'est pas obligé d'être ravi lorsqu'un historien local clame à toute la planête web que votre arrière-grand-père a sauvagement trucidé votre arrière-grand-mère !
Enfin lorsqu'il s'agit d'histoires touchant des moeurs douteuses ou qui concernent la vie privée des gens... je les garde pour moi.

Milleansabouhet a écrit:
Personnellement j'ai choisi d'aller du néolitique jusqu'à 1945 en m'arrêtant strictement à cette date, et ne pas mettre des informations d'état-civil détaillées concernant des personnes vivantes.

Pour l'état civil, c'est 75 ans. (sauf décès)

Ne pas confondre 2 choses :
- documents d'état-civil : la consultation en mairie (et donc la publication) interdite avant 75 ans (si on publie après 45 ans : attention aux mentions marginales qui peuvent avoir moins de 75 ans; dans tous les cas attention aussi s'il y a des mentions liées à la santé qui doivent être au delà de 100 ou 150 ans). par contre les listes électorales (et autres) sont accessibles sans aucune restriction et on peut y trouver des éléments d'état-civil : date et lieu de naissance, nom de jeune fille pour les femmes, nom du conjoint)
- données d'état-civil: sans limite dans la mesure où elle sont publiques (faire part de mariage, naissance et décès dans la presse, liste des naissances, mariages et décès dans le journal communal, listes électorales, ban de mariage et toutes autres occasions où on publie des informations d'état-civil) : rien ne vous interdit de publier des informations issu d'un faire-part sur le journal et de publier une image de ce faire part). Mais il faut reconnaitre que dévoiler ces informations de moins de 75 ans ne représente pas beaucoup d'intérêt pour l'historien. On se les agrde quand on en a mais on évite de publier sauf exception (je viens de faire une nécrologie "historique" dans le journal communal sur le dernier descendant de la plus vieille famille du village avec force détail d'état-civil de lui même, son frère décédé et de ses ancêtres pour la plus grande joie de sa veuve).

Vaut mieux éviter de choquer qq'un mais et créerlapolémique. Je n'hésite pas dans certains cas intéressants (comme pour nos derniers chatelains qui n'ont pas hésité à détruire les archives du chateau avant de la vendre, je ne serais pas géné s'il le prenne mal) et avec ceux qui commencent par des menaces lorsqu'on publie des informations sur leurs ancêtres décédés.